La parentalité positive c’est du laxisme

• LES IDÉES REÇUES •

La parentalité positive c'est du laxisme

Ici nous vous donnons des clés pour mieux vivre vos relations parents-enfants. Vous êtes le parent que vous êtes avec vos expériences et votre vécu. Le but n’est pas de vous juger, ni de vous culpabiliser. Le but est de vous informer sur ce que dit la loi et la science sur l’éducation de nos enfants. Ce guide a pour but de vous faire cheminer dans votre rôle de parent. Je suis là pour vous. Ensemble, trouvons des solutions, pour votre famille. Devenez le parent que vous avez envie d’être pour votre enfant.

La parentalité positive c'est du laxisme

• LES IDÉES REÇUES •

Ici nous vous donnons des clés pour mieux vivre vos relations parents-enfants.
Vous êtes le parent que vous êtes avec vos expériences et votre vécu. Le but n’est pas de vous juger, ni de vous culpabiliser.
Le but est de vous informer sur ce que dit la loi et la science sur l’éducation de nos enfants. Ce guide a pour but de vous faire cheminer dans votre rôle de parent.
Je suis là pour vous. Ensemble, trouvons des solutions, pour votre famille.
Devenez le parent que vous avez envie d’être pour votre enfant.

STRESS & CERVEAU DE L'ENFANT

STRESS & CERVEAU DE L'ENFANT

Voici un dessin du cerveau :

Cortex pré frontal : gestionnaire des émotions (Avant l’âge de 5 ans, le cerveau de l’enfant n’est pas capable de se réguler seul). En effet, les émotions sont vives, fortes et parfois démesurées. Nous avons un rôle à jouer dans la régulation des émotions et ainsi, permettre à leur cerveau de se développer correctement.

Amygdale : Reçois des informations et sert de système d’alerte.

Hypothalamus : assure un double rôle de contrôle des sécrétions hormonales hypophysaires (→ système endocrinien) et de contrôle de l’activité du système nerveux, végétatif.

Hippocampe : responsable de la mémoire et de l’apprentissage

Hypophyse : aide à contrôler les sécrétions d’hormones d’autres glandes

Le cervelet : assure la régulation et la coordination, synchronisation de la marche ou de la course.

Mmmmh pas vraiment, même carrément pas !

La parentalité positive est un concept novateur, qui entre petit à petit dans nos mœurs cependant cette idée reçue à la vie dure.

Qu’est-ce que la parentalité positive ?
C’est répondre au besoin du parent et de l’enfant. On invite le parent à comprendre ce qui se passe pour son enfant, ses émotions ce qu’il vit etc. On propose également au parent de prendre soin de lui, de trouver ce qui lui permet de se recharger en énergie pour pouvoir accueillir ce qui se passe pour son enfant.

Qu’est-ce que le laxisme  ? 
Selon le Larousse « Attitude de quelqu’un qui est excessivement indulgent, tolérant »

Il ne me semble pas que ces 2 définitions sont identiques et parlent de la même chose.

Effectivement, la parentalité positive vise à des compromis de la part du parent ET de l’enfant, cela vise également à trouver des solutions gagnant-gagnant (cela dépend de l’âge de l’enfant.)

Il n’y a rien d’excessif dans la parentalité positive.

Pourquoi cet amalgame existe ?
Effectivement, nous avons longtemps cru que pour « éduquer son enfant, pour qu’il grandisse bien, il fallait lui poser des limites, le punir et surtout ne pas se laisser marcher sur les pieds parce que tôt ou tard, on le paye ».

La parentalité positive va tout à l’inverse de cela et par manque d’informations, on peut s’apparenter cela à du laxisme. Voici le piège ou bon nombre d’entre nous sommes tombé…

Pourquoi certains parents essayent la parentalité positive et voient que ça ne fonctionne pas ?
Il n’y a pas qu’une raison, comme dans toute problématique, il y en a beaucoup.

Je pense que la parentalité positive ce n’est pas une recette toute prête et hop tout est ok, on peut être dans la parentalité positive et perdre patience, on peut dire des choses qu’on ne pensait pas, on peut faire des choses qu’on ne voulait pas etc… L’essentiel est de RÉPARER. Nous sommes des êtres humains avec nos failles, nos croyances, notre vécu.

Le parent parfait n’existe pas.
(Alors vous vous sentez mieux ?)

Montrer à notre enfant que nous sommes parfait, lui donne l’info qu’il ne doit l’être aussi.

Nous faisons tous des erreurs et moi la première, je sais que je perdrais patience, je sais que je ne serais pas parfaite bien que je sois coach parental, c’est humain ❤️

Petit point perso :
Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la parentalité positive, j’ai lu un article et je l’ai mis de côté en disant : bon quand j’aurais des enfants, je lierai cet article et tout ira bien dans ma vie (Oui, vous avez le droit de sourire…)
À votre grande surprise….. Cela ne s’est pas passé comme prévu. À la première crise, je fus démunie ! J’avais beau lire des livres, écouter des podcasts, regarder des conférences rien n’y faisait… Pourquoi ? Parce que je croyais à la recette toute prête.

Je vais vous dévoiler un secret : la parentalité positive, c’est un cheminement, c’est une remise en question constante, c’est de l’écoute, de l’empathie, c’est plein d’ingrédients qui créent VOTRE PARENTALITÉ celle qui vous ressemble, qui vous convient, c’est VOUS !

La parentalité positive, c’est tout sauf du laxisme

Fournir un cadre à l’enfant, lui donne de la sécurité essentielle à son bon développement.

Connaissez-vous les 3P de la fonction parentale ? PROTÉGER + PORTER + PRENDRE PLAISIR

Le premier est « protéger », lui apporter protection et sécurité cela passe par lui fournir un cadre.

Petit à petit, le cadre va grandir, va s’élargir pour lui donner de la liberté.

Sur la gauche et le bas : ce n’est pas négociable, cela fait partie de la sécurité de l’enfant.

À droite : il commence à faire des choix.
(Env. 2 : quelles chaussures, tu préfères, celles-ci ou celles-là ? / 5 ans : tu préfères qu’on prenne le vélo ou la trottinette ? / 10 ans : tu préfères aller chez papi et mamie ou rester à la maison ?) Évidemment, ceux-ci sont des exemples et cela vous permet de mesurer le choix en fonction de l’âge.

En haut : sa liberté (Ex : 2 ans : le jeu auquel il va jouer, comment il va y jouer, à 8 ans : sa chambre est son espace, etc.…)

« Comment faire pour que l’enfant nous obéisse ?»
Phrase entendue ce matin lorsque j’évoquais la rédaction du « guide des idées reçues » à une personne de ma famille « oui, bon Lisa, c’est bien beau tout ça, mais comment on fait pour qu’il nous écoute quand il fait une bêtise ou pour lui faire comprendre qu’on n’est pas d’accord ? »

L’éducation positive proscrit les VEO (Violences Éducatives Ordinaires => voir « Une fessée n’a jamais fait de mal à personne).
Dans l’éducation traditionnelle (celles que nous avons majoritairement reçues) on parle d’autorité sur l’enfant, de rapport de force « Il me cherche », « il fait ça pour me provoquer ».

Qu’on se le dise, un adulte à des capacités physiques qu’un enfant n’a pas, il sera toujours « plus fort ». Jusqu’au moment de l’adolescence ou l’ado prendra des décisions et l’adulte n’aura plus « cette autorité sur lui ».

Je vous parle de cela, car nous avons tous besoin d’apprendre à communiquer dès tout petit pour que cela s’inscrive sur la durée, pour que nos relations riment avec bienveillance et pas rapport de force. Prenons soin du lien, apprenons à faire différemment.

Faire obéir l’enfant revient à ce qu’il se soumette à vous en tant qu’adulte.

Notre but n’est pas qu’il se soumet, mais qu’il arrête le comportement dit « problème ». L’enfant à besoin de comprendre en quoi son comportement est inapproprié et ce qu’il peut faire à la place.

Par exemple voici une anecdote que j’ai vécue et voilà comment j’ai pu la gérer.

Bien sûr, chacun gère sa parentalité différemment, il y a d’autres solutions possibles, cela dépend de ce qu’il a été instauré avec votre enfant.

L’enfant (4 ans) adore jouer au ballon. Il adore tellement qu’il décide d’y jouer dans le salon (liberté pour lui), je ne suis pas ok avec ça (problème pour moi), j’ai peur qu’il casse quelque chose (justification de ma réticence à ce qu’il joue dans le salon).

Solution laxiste : je prie qu’il ne casse rien, et je lui demande de faire attention, j’essaye d’enlever les choses auxquelles je tiens le plus.
=> Ici, l’enfant est gagnant et moi perdante

Solution autoritaire : je le gronde et le prive de ballon.
=> Ici, je suis gagnante et l’enfant est perdant

Solution parentalité bienveillante : Je valide son besoin de jouer au ballon.

Si c’est possible, je lui propose de sortir pour y jouer.

Si ce n’est pas possible, je lui demande de faire une autre activité et je l’accompagne au démarrage de celle-ci, en lui disant que plus tard, on ira dehors pour jouer au ballon.

Soit il accepte => Solution gagnant/gagnant pour tous les deux

Soit il refuse et continu de jouer au ballon. (C’EST PILE LÀ ! Où la montée de stress arrive pour un parent, et c’est là où nous avons besoin de nos outils de régulation propre à notre stress, pour moi, c’est prendre une grande respiration et me centrer sur l’enfant pour le comprendre.)

Je décide de lui prendre le ballon (je lui fais comprendre que ce n’est pas du tout ok pour moi.) Comme il n’est pas capable de réguler ses envies, ni ses émotions à 4 ans (voir le cerveau de l’enfant plus haut), il va ressentir de la frustration.

Je lui propose de lui rendre lorsque nous irons jouer dehors.

Généralement, l’enfant va pleurer, se mettre en colère et peut-être taper.

Je verbalise que ce n’est pas ok pour moi de recevoir des coups, que c’est interdit. Je lui dis avec mon cœur que je comprends sa colère, et qu’il n’est pas possible pour moi d’accepter qu’il joue au ballon dans le salon car j’ai peur qu’il casse quelque chose.

Je l’accompagne en lui parlant (Choisissez des mots simples et concis, à 4 ans son cerveau en situation de stress n’est pas capable de comprendre. Ce qu’il comprend, c’est le langage du corps et la connexion que vous allez avoir avec lui : « Oui, c’est dur, tu avais tellement envie de jouer au ballon, et quand j’ai refusé ça t’as vraiment mis en colère, c’est injuste pour toi…)».

Une fois l’émotion verbalisée, qu’il a vue que je l’avais compris, je lui propose une activité qu’il aime faire, je lui propose de la faire avec lui. => Solution gagnant/gagnant pour tous les deux

Je ne suis pas rentré dans un rapport de force, j’ai posé mes limites, il a exprimé son besoin, je l’ai entendu, il a pu entendre le mien, nous avons mis notre partie de ballon à plus tard.

Dans ses moments de crises, la dose de cortisol déchargée dans le cerveau est grande, le moyen de la faire baisser peut-être le contact physique. Cela permet une décharge d’ocytocine (hormone du bonheur) qui permet de réguler et de fermer le cortex pré frontal encore immature de l’enfant. (voir cerveau de l’enfant plus haut)

La solution bienveillante prend du temps et nous n’avons pas tous le temps d’expliquer.

Des fois, nous sommes pressés et ce n’est pas possible.

Gardons à l’esprit que tout ce qui a été fait est fait, le cerveau de votre enfant s’en souvient.

Si vous sentez que votre comportement n’est pas ok, verbaliser avec lui un peu plus tard, et réparer la relation.

Pour conclure, la parentalité positive n’est pas toujours positive, on peut plutôt parler de parentalité bienveillante, ou de parentalité tout court 

Pour aller plus loin :
– « Il me cherche » Isabelle Filliozat

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